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Thomas, 45 ans, conseiller financier à Zürich, incarne le parfait équilibre entre vie urbaine et passion pour l’ultra-trail. Père de deux enfants, il prouve qu’il est possible de préparer des courses exigeantes tout en jonglant avec les responsabilités professionnelles et familiales. Son parcours inspire de nombreux citadins qui rêvent d’aventures en montagne.
Comment as-tu commencé l’ultra-trail ?
« J’approchais la quarantaine et je cherchais un nouveau défi. Je courais déjà des marathons, mais je voulais quelque chose de différent. Un ami m’a convaincu de participer au Trail du Chasseral. Les sensations en nature étaient complètement différentes du bitume. Ça a été une révélation. Je me souviens encore de cette première descente technique, j’étais aussi maladroit qu’un faon (rires), mais j’ai adoré cette nouvelle dimension de course. »
Comment organises-tu tes entraînements avec ton emploi du temps chargé ?
« La clé, c’est l’organisation. Je cours au travail trois fois par semaine – 12 kilomètres aller, 12 kilomètres retour. J’ai un petit sac à dos avec mes affaires de bureau et je pars tôt. Le weekend, je me lève à 5h pour mes longues sorties. Ma famille sait que c’est mon moment, mais je suis toujours de retour pour le brunch du dimanche. C’est un compromis qui fonctionne pour tout le monde. J’ai aussi la chance d’avoir une femme qui comprend ma passion – elle fait du triathlon. »
Parlons équipement. Comment gères-tu tes entraînements urbains ?
« J’ai deux configurations : mon sac de ‘run-commuting’ avec le strict minimum pour le bureau, et mon équipement de trail pour les weekends. En semaine, je privilégie les parcs et les zones vertes de Zürich. L’Uetliberg est mon terrain de jeu favori – ce n’est pas les Alpes, mais ça permet de maintenir un peu de dénivelé dans les jambes. »
Comment as-tu progressé dans l’ultra ?
« Très graduellement. Mon premier ultra, c’était le Swiss Canyon Trail 50K. J’ai mis presque 8 heures pour le finir, mais j’ai appris énormément. Depuis, j’ai compris l’importance de la nutrition, de la gestion de l’effort. Je fais beaucoup de renforcement musculaire le midi, dans la salle de sport de mon bureau. Chaque minute compte quand tu dois tout planifier. »
Ton plus grand défi ?
« Concilier tout ! Entre les réunions, les devoirs des enfants et l’entraînement, chaque journée est un défi d’organisation. Mais c’est aussi ce qui rend l’aventure plus belle. L’année dernière, j’ai participé à l’Eiger Ultra Trail. La veille, j’avais une présentation importante au travail. J’ai dû gérer le stress professionnel et la préparation de course. Quand tu franchis une ligne d’arrivée en sachant tout ce que tu as dû gérer pour y arriver, la satisfaction est encore plus grande. »
Comment ta famille vit-elle ta passion ?
« Mes enfants sont mes plus grands supporters ! Ils viennent souvent sur les courses avec leur mère. Ma fille de 12 ans commence même à s’intéresser à la course à pied. Le weekend, je les emmène parfois faire des randonnées en montagne – c’est ma façon de partager ma passion avec eux. »
Tes objectifs pour cette année ?
« Je me suis inscrit au Trail Verbier Saint-Bernard. C’est un gros morceau, 140 kilomètres. Ma préparation sera différente des années précédentes. J’ai prévu de prendre quelques vendredis de congé pour faire des blocs d’entraînement plus conséquents. Il faut savoir s’adapter et être créatif avec son temps. »
Un conseil pour les coureurs urbains qui veulent se lancer dans l’ultra ?
« N’attendez pas d’avoir le planning parfait – il n’existe pas ! Commencez avec ce que vous avez. Utilisez les escaliers au bureau, courez pendant votre pause déjeuner, transformez vos trajets quotidiens en séances d’entraînement. Et surtout, rejoignez un groupe de trail. J’ai un groupe WhatsApp avec d’autres coureurs de Zürich, on s’organise des sorties tôt le matin. La motivation collective, c’est précieux. »
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