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Marie n’est pas une athlète professionnelle, mais une passionnée comme tant d’autres. À 32 ans, cette ingénieure de Lausanne a découvert l’ultra-trail il y a trois ans, transformant progressivement sa routine de jogging en une véritable aventure en montagne. Son parcours illustre parfaitement comment une coureuse du dimanche peut évoluer vers les défis de l’ultra.
Comment as-tu découvert l’ultra-trail ? « C’était presque par accident (rires). Je courais régulièrement autour du Lac Léman pour décompresser après le travail. Un collègue m’a parlé du Trail des Paccots en 2021. J’ai participé sans vraiment me préparer, et malgré la difficulté, j’ai été conquise par l’ambiance et le défi. Depuis, c’est devenu une véritable passion. »
La Suisse offre un terrain d’entraînement unique. Comment l’exploites-tu ? « Nous sommes vraiment privilégiés ici. Mon terrain de jeu favori, c’est la région de Lavaux. Les vignobles en terrasses offrent un excellent entraînement pour le dénivelé, et la vue sur le lac est un bonus incroyable. Je passe aussi beaucoup de temps dans les Alpes vaudoises le weekend. C’est essentiel pour préparer les grandes courses. »
Quelle est ta routine d’entraînement typique ? « Je m’entraîne principalement tôt le matin, avant le travail. Je commence à 5h30 avec une sortie d’une heure en semaine. Le weekend, je fais des sorties plus longues, souvent 4-5 heures en montagne. La clé, c’est la régularité et l’adaptation à son niveau. Je ne force jamais quand je sens que mon corps a besoin de repos. »
Comment gères-tu l’équilibre entre vie professionnelle et entraînement ? « La planification est cruciale. J’utilise un coach en ligne qui adapte mon programme selon mes contraintes. L’avantage en Suisse, c’est que nous avons une culture qui respecte l’équilibre travail-vie personnelle. Mon employeur comprend ma passion et me permet d’avoir des horaires flexibles. »
Quel est ton plus grand défi à ce jour ? « Sans hésiter, ma première participation à l’UTMB. J’ai abandonné au 80ème kilomètre. Ça a été une leçon d’humilité, mais aussi une expérience enrichissante. J’ai appris qu’en ultra, la préparation mentale est aussi importante que la préparation physique. »
Quels conseils donnerais-tu aux débutants ? « Commencez doucement et écoutez votre corps. L’ultra n’est pas une course contre les autres, c’est un voyage personnel. Trouvez un groupe d’entraînement local – la communauté trail en Suisse est incroyablement accueillante. Et surtout, prenez le temps d’apprendre à connaître la montagne, elle sera votre meilleure enseignante. »
Tes objectifs pour cette année ? « Je me prépare pour le Swiss Alpine Marathon à Davos. C’est une course mythique qui me tient à cœur. À long terme, je rêve de terminer l’UTMB. Cette fois, je serai mieux préparée, mentalement et physiquement. »
Un dernier mot pour la communauté Endurance Fanatic ? « N’ayez pas peur de rêver grand, mais restez humble face à la montagne. Chaque sortie est une opportunité d’apprendre et de progresser. Et n’oubliez pas : dans l’ultra, le véritable adversaire, c’est soi-même. »
Marie continue de tracer son chemin dans le monde de l’ultra-trail, prouvant qu’avec de la détermination et une approche équilibrée, chacun peut repousser ses limites.
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