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À 54 ans, ce professeur à Neuchâtel prouve qu’il n’y a pas d’âge pour se lancer dans l’ultra-trail. Après une vie de sports d’équipe, il a découvert sur le tard les joies de la course en montagne, apportant une sagesse et une perspective unique à ce sport exigeant.
Comment as-tu osé te lancer dans l’ultra à 50 ans ?
« Je ne me suis pas dit ‘je vais faire de l’ultra’. J’ai commencé par des trails courts, puis moyens, et petit à petit, j’ai augmenté les distances. L’âge n’est qu’un chiffre. Ce qui compte, c’est l’écoute de son corps et la progression progressive. Mon médecin m’a beaucoup encouragé, en me conseillant sur la préparation et la récupération. »
Quelles sont les spécificités de l’ultra après 50 ans ?
« La récupération est différente, c’est sûr. Je dois être plus attentif aux signaux de mon corps, prendre plus de temps entre les grosses sorties. Mais j’ai aussi l’avantage de l’expérience et de la patience. Je ne me précipite jamais. Je fais beaucoup de yoga et de stretching, c’est devenu aussi important que la course elle-même. »
Comment as-tu adapté ton entraînement à ton âge ?
« Je privilégie la qualité à la quantité. Trois sorties par semaine bien planifiées valent mieux que cinq sorties approximatives. Je fais beaucoup de côtes, c’est moins traumatisant que la vitesse pure. Et puis, j’ai la chance d’être prof – les vacances scolaires me permettent de bien planifier mes blocs d’entraînement. »
Parle-nous de ta préparation physique spécifique.
« Le renforcement musculaire est crucial à mon âge. Je fais deux séances par semaine avec un coach qui comprend les besoins spécifiques des trailers vétérans. On travaille beaucoup la stabilité, la proprioception. J’ai aussi un suivi ostéopathique régulier – c’est un investissement nécessaire. »
Comment ta famille perçoit-elle ta passion ?
« Au début, ils étaient inquiets. Maintenant, ils sont mes premiers supporters. Ma femme m’accompagne sur certaines courses, elle gère mon ravitaillement. C’est devenu un projet familial. Mes enfants adultes sont impressionnés – je crois que ça leur donne une autre vision du vieillissement. »
Ton plus beau souvenir en course ?
« Le Trail du Jura l’année dernière. J’ai couru avec mon fils de 25 ans. On ne visait pas la performance, juste le plaisir de partager ces moments en montagne. Ces 30 kilomètres resteront gravés dans ma mémoire. C’était un moment père-fils unique, où les rôles s’inversaient parfois – lui me conseillant sur certains passages techniques. »
Quels conseils donnerais-tu aux quinquagénaires qui hésitent à se lancer ?
« Commencez doucement, mais commencez ! L’ultra n’est pas réservé aux jeunes. Faites-vous suivre médicalement, écoutez votre corps, et surtout, gardez le plaisir comme motivation principale. L’âge apporte une sérénité dans l’effort qui est un vrai atout en ultra. »
Tes objectifs pour cette année ?
« Je prépare le Swiss Alpine Marathon à Davos. Ce sera mon plus grand défi jusqu’à présent. Je m’y prépare depuis un an, avec des objectifs intermédiaires. À mon âge, la préparation doit être encore plus méthodique. Mais quelle aventure ! »
Un dernier message ?
« L’ultra-trail m’a appris qu’il n’est jamais trop tard pour se lancer de nouveaux défis. Chaque âge a ses avantages. À 50 ans et plus, on a une maturité, une connaissance de soi qui sont précieuses sur les longues distances. Et puis, quelle fierté de montrer que l’âge n’est pas une limite ! »
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